Je démontre dans le texte suivant que l’œuvre de Vannini et Di Corpo intitulée Syntropy: The Spirit of Love constitue un point de départ frappé au coin du bon sens, et donc fiable, pour un renouveau des Sciences politiques, qui deviendraient alors plus philosophiques qu’idéologiques, et capables de réconcilier la science et la foi en ces temps de désagrégation civilisationnelle.
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L’expression populaire « voler le cœur de quelqu’un » désigne l’acte romantique de faire naître en quelqu’un le sentiment amoureux ou une profonde affection, ce qui se caractérise par une chaleur au niveau du plexus solaire. Cette sensation constitue un état de supraconscience, en d’autres mots :
« un niveau de conscience supérieur [… qui] nous donne accès à des visions du futur, des intuitions, et une inspiration qui sont habituellement hors de portée des états ordinaires de la conscience… [Cela] illumine notre voie, nous donne des objectifs et clarifie la mission de notre vie. » [i]
Mais cette expression convient aussi parfaitement à un phénomène empreint de négativité que la plupart des gens ont tendance à négliger : le « vol » de cœurs à l’échelle mondiale, dans lequel les ingénieurs d’un conflit identitaire triangulaire jouent un rôle crucial. « Voler des cœurs », dans ce contexte négatif, signifie dérober au concept d’amour de son importance primordiale dans les lois de la vie humaine, empêchant ainsi toute compréhension sensée de la condition humaine. Une bonne illustration en est la façon dont les universités, qui sont sous l’emprise totale des ingénieurs sociaux, minimisent l’importance théorique et pratique du plexus solaire (c’est-à-dire du cœur) et de l’amour, et cela concerne aussi bien l’étude des Sciences naturelles que celle des Sciences sociales.
Les « ingénieurs sociaux » s’engagent dans cette basse besogne car le cœur est le moteur de l’amour ; et puisque l’amour nous transporte au-delà de nos vies ordinaires en nous permettant de penser plus librement et d’agir comme nous n’en avons pas l’habitude, « voler les cœurs » est alors le moyen pour eux de s’octroyer un plein contrôle sur des êtres paralysés, de manipuler notre façon d’interagir entre humains et, plus grave encore, d’altérer la nature-même de ce qui nous compose.[ii] Ce désir de nous contrôler et d’altérer notre structure est intrinsèque à la pensée de type idéologique, telle que définie par Gerhart Niemeyer :
« … [C’est] la subordination de la contemplation (theôria) à la libido dominandi, ce qui se manifeste par la construction de systèmes fermés autour de postures dogmatiques, par la réduction du champ de vision et de la matière analysée, et par la détermination de substituer à la réalité donnée à l’homme une seconde réalité intellectuellement fabriquée [voir aussi Heimito von Doderer, Les Démons]. »[iii]
« La subordination de la contemplation » dont parle ici Neimeyer est la substitution de la theôria et de l’épistèmê conceptualisés par Platon et Aristote par la pensée idéologique moderne, qui n’est ancrée dans aucun désir de comprendre le monde qui nous entoure tel qu’il est,
« … mais plutôt dans un désir de le dominer, de le contrôler et enfin de le transformer, avant même de le comprendre, selon des moyens directement sortis de l’imagination fertile et créative des idéologues… Dans le monde de l’idéologue, la réalité est supposée – autant dire imaginée – comme étant inexistante, et tout l’intérêt de son projet est d’éviter que la réalité ne se révèle ou ne s’exprime. Dès lors, le projet est l’imposition de l’ordre, un ordre humain et rassurant, dans un environnement présumé chaotique et désordonné. L’idée ici est qu’un plan conçu par l’homme constituera effectivement une réalité. »[iv]
Puisque la loi qui dirige la vie – la loi des finalités, de la « coopération pour des buts toujours plus élevés » – prend la forme de l’amour, « la Loi de la Vie est par conséquent la loi de l’amour et de la différenciation. La vie ne se dirige pas vers le nivellement ou la conformité, mais vers des formes de différenciation supérieure. »[v] Vu ainsi, le vivant ne tend pas vers le chaos ; au contraire, il « évolue dans un ordre qui s’étend et vers des formes d’organisation, de diversification et de complexité supérieures. »[vi] Et pourtant, l’idéologue continue de croire que l’environnement, en particulier sur le terrain politique, tend vers le chaos, la raison principale étant son inaptitude à constater l’ordre inné de la vie. Sa vision est renforcée par sa croyance que les standards éthiques sont si variables selon les cultures qu’il n’existerait aucune tradition commune à toutes, ce qui selon CS Lewis est « un mensonge, un bon, gros mensonge, solide et persistant » :
« Il suffit à un homme de passer quelques jours dans une bibliothèque avec l’Encyclopædia of Religion and Ethics pour découvrir l’impressionnante unanimité de la raison pratique chez l’homme. De l’hymne des Babyloniens à Samos, en passant par les Lois de Manu, le Livre des morts des Anciens Égyptiens, les Entretiens de Confucius, les stoïciens, les platoniciens, les Aborigènes d’Australie et les Peaux rouges… il y collectera les mêmes condamnations incroyablement ressemblantes de l’oppression, du meurtre, de la tricherie et de la fausseté, les mêmes injonctions à la bonté à l’égard des anciens, des petits et des faibles, les mêmes encouragements à donner, à être impartial et honnête. Il sera certainement un peu surpris (je l’ai été) de trouver que les préceptes de miséricorde sont plus fréquents que les préceptes de justice ; mais il ne doutera plus un seul instant de l’existence d’une Loi de la Nature. Il y a bien évidemment des différences entre les cultures. Pour certaines on peut même parler d’aveuglement, tout comme il y a des sauvages ne sachant pas compter jusqu’à vingt. Mais prétendre que nous sommes confrontés à un chaos – bien que ne se dessine aucun contour de valeurs universellement admises – est en tout point tout simplement faux et doit être contredit sur-le-champ en toutes circonstances. Bien loin d’y trouver le chaos, on y trouve précisément ce à quoi s’attendre si l’on considère que le Bien est une notion objective et la Raison le moyen par lequel l’appréhender. À défaut d’être un code unique jusque dans les moindres détails, il s’agit en fait, malgré des variations locales non-négligeables, d’un immense consensus. » [vii]
La réticence de l’idéologue à accorder de la valeur à l’expérience universelle de la recherche d’une vérité supérieure – sous prétexte que c’est « irrationnel » et « déraisonnable » – le conduit en dernière instance à croire que nous sommes de fait abandonnés au chaos de la confrontation d’opinions aussi divergentes que subjectives. Ainsi rejette-t-il toute loi primordiale du Vrai et du Faux, ou Loi de la Nature, supposant qu’un tel discours de vérité entraine nécessairement une domination, notamment par la surveillance et la répression. En d’autres termes, il se prend pour une figure prométhéenne, un gardien de l’ordre, un législateur, pour qui le monde est une toile en attente de sa peinture, de ses décisions entièrement issues de son cerveau humain (ou de celui de son chef !), afin de tuer dans l’œuf tout conflit potentiel que pourrait causer le « chaos » des opinions ou valeurs « concurrentes ».[viii]
Assurément, cet ordre créé par l’homme n’offre aucune possibilité de transcendance, étant donné que l’idéologue se coupe du monde en basant son expression sur un vocabulaire qu’il conçoit lui-même (ex : la science, la gay pride, etc.), et non sur un vocabulaire aux signifiés connus de tous.[ix] Ainsi l’idéologue nie-t-il obstinément une vaste partie de l’expérience humaine, et ce faisant, rompt l’équilibre de la conscience, l’équilibre entre d’un côté l’ouverture à l’expérience transcendantale et de l’autre la retenue dans les nécessités d’une existence terrestre.[x] Le maintien de cet équilibre délicat exige un penchant pour la pensée contemplative, une ouverture vers le terrain du divin que l’idéologue ne possède fâcheusement pas, puisque son libido dominandi ne dépend d’aucune forme de contemplation à proprement parler, mais plutôt de ce que les Grecs nommaient la technè, définie comme suit dans Runes’s Dictionary of Philosophy (1946) :
« Ensemble de principes, ou méthode rationnelle, impliqués dans la production d’un objet ou dans l’accomplissement d’un but ; la connaissance de ces principes ou de cette méthode ; art. La technè ressemble à l’épistèmê en ce qu’elle implique aussi la connaissance des principes, mais elle en diffère en ce que sa fin est la production ou l’action, et non la compréhension désintéressée. »[xi]
Les apparentes dissemblances entre d’une part la pensée scientifique, contemplative ou théorique (épistémè, theôria), et d’autre part la pensée idéologique (technè), ne devraient pas gommer leur complémentarité.[xii] Ces deux notions peuvent tout à fait être conciliées et balancées, à travers l’expérimentation et la sagesse pratique (phronesis) :
Le problème, bien sûr, est que les « techniciens » ou « pirates » occidentaux ne s’enquièrent pas d’équilibrer l’épistèmê et la technè à travers la phronesis, puisqu’ils font une distinction absolue entre les faits et les valeurs. En effet, ils rabâchent avec insistance l’idée selon laquelle les faits seraient objectifs et observables, tandis que les valeurs seraient subjectives, chargées d’émotions et incapables d’être définies comme vraies ou fausses et, partant, de faire l’objet d’études scientifiques.[xiii] Leur approche scientifique « rationnelle » exige, pourtant, la suppression arbitraire de la « corruption » exercée par les influences personnelles dans la quête de connaissance, ce qui a des effets dévastateurs car :
« [Selon Polanyi,] l’ensemble du savoir humain, tant sur le terrain des Sciences naturelles que celui des Sciences sociales ou humanités, a pour base la réalité et non une construction de l’intellect humain ; il y a, à travers les confrontations à la réalité qui ont nourri le savoir humain, le fait tacite et irréductible que le rapport au savoir est profondément personnel. »[xiv]
« Observer le réel tel qu’il est, impose de n’avoir à l’esprit aucun savoir procédural ou intermédiaire préalable qui gouvernerait la rencontre avec le réel, mais, au contraire, d’avoir une relation pratique, profonde, intime, avec le sujet et ses environs, au point de savoir de manière intuitive dans quelle direction spécifique il s’agit d’aller ou non. »[xv]
Les ingénieurs sociaux ignorent dangereusement la connaissance pratique (phronesis) acquise par l’expérience personnelle (l’amour du prochain, l’amour de Dieu…), s’en trouvant de manière ironique à supprimer précisément ce qui parvenait jusque-là à réduire le chaos et mettre de l’ordre : en somme, les innombrables pull factors (facteurs d’attraction vers son lieu de résidence, par opposition aux push factors, facteurs de répulsion vers un autre lieu de résidence) décrits par Luigi Fantappiè dans sa Loi de la syntropie, laquelle guide nos intuitions telles que la faculté de ressentir l’avenir et de faire les choix les plus avantageux en conséquence.
Le choix conscient d’une option plutôt que d’une autre est une manifestation du libre-arbitre découlant de l’entropie et de la syntropie (push et pull factors), qui coexistent et sont complémentaires. En d’autres mots, le libre-arbitre se situe à la rencontre des informations du passé (entropie, ondes retardées, liens de cause à effet, pensée logique et rationnelle) et des informations parvenant du futur sous forme d’amour ou d’autres sentiments (syntropie, ondes anticipés, rétro-causalité, pensée intuitive et émotionnelle), le tout étant connecté à – et médié par – notre corps physique via le plexus solaire et plus généralement via le système nerveux autonome.
Le libre-arbitre est fortement lié aux valeurs. Si Aristote souligne que l’homme est doué de libre-arbitre, ce n’est pas au sens où il est libre de choisir individuellement ses finalités, mais bien au sens où il sait distinguer le Bien du Mal et se doit alors d’agir pour le Bien.
Malheureusement comme nous l’avons vu, les ingénieurs sociaux rompent l’équilibre entre l’entropie et la syntropie en minimisant l’importance de cette dernière dans l’étude de la politique. Les besoins matériels associés à l’entropie ont de fait une place prioritaire dans les études scientifiques et sociales, comparés au besoin d’amour induit par la syntropie ; ce qui est problématique, nous dit Vannini, car un plus grand intérêt pour le besoin de valeurs ne peut advenir sans une interaction entre la syntropie et l’entropie.[xvi]
Le mépris de l’université contemporaine envers la syntropie pourrait bien expliquer et/ou dissimuler le fait que les idéologies qu’elle promeut finissent à terme par déposséder les étudiants de leurs besoins spirituels et matériels élémentaires. Après tout, pourquoi promouvrait-elle des facteurs d’attraction syntropiques pendant les cours, compte tenu du fait que ses étudiants ne sont, d’une part, pas en mesure de ressentir le besoin d’amour ou de valeurs qu’une fois leurs besoins matériels satisfaits, mais n’ont en premier lieu pas assez d’argent pour satisfaire leurs besoins matériels ?[xvii]
La tendance moderne, tant au sein de l’université qu’en dehors de celle-ci, à rejeter dogmatiquement sous couvert de « rationalité » la complémentarité et la compatibilité de la foi avec la science, engendre au bout du compte une science de la politique entièrement dépourvue de bon sens. Heureusement, il est possible de reverser cette inclinaison, à condition de considérer sérieusement ce que Di Corpo et Vannini exposent concernant la condition humaine dans leur livre Syntropy: The Spirit of Love. La théorie du rapport entre l’entropie et la syntropie, socle de leurs travaux, fournit les outils conceptuels pour une refondation des études politiques, ayant pour prémisses que la vie ne peut être abordée avec une simple opposition entre les faits et les valeurs, mais que l’articulation des deux est justement une expérience commune à tous les humains – ce qui révèle notre participation à un Tout, pas seulement social mais aussi cosmique – et permet au passage à la conscience humaine d’être effectivement à la fois consciente et humaine.
Selon moi, une nouvelle science du politique doit, pour des raisons de respect et de décence commune, prendre en compte dans l’analyse de l’ordre socio-politique actuel la réalité de la condition humaine, à savoir qu’un besoin insatisfait d’amour et d’unité résulte en une sensation d’aliénation et en une absence de certitude quant à l’avenir et au sens de la vie. Elle doit également considérer la nature de l’amour comme étant au sein de notre existence le symbole révélateur d’un cosmos divin englobant toutes les expériences de la réalité et nous attirant vers le Bien, et donc le symbole duquel devraient découler toute la symbolique politique. Et enfin, elles doit réconcilier la foi et la science en n’écartant pas la possibilité qu’un Dieu – ou bien une autre forme d’intelligence – s’adresse aux hommes depuis leur avenir le plus parfait.[xviii] En effet, il est urgent de rappeler que la foi est compatible avec le fait scientifiquement prouvé que la vie évolue vers des pôles d’attraction situés dans l’avenir et qui tous convergent vers un ultime pôle : l’amour.
« Dieu comme avenir du monde ne marque pas une fin des temps comme si le temps s’arrêtait pour laisser place au néant. Dieu comme avenir du monde est la promesse de l’éternité, une éternité holistique et inclusive. L’éternité n’anéantit pas le temps. L’éternité n’est pas un état d’intemporalité, contrairement à une idée populaire. Bien au contraire, l’éternité est l’entièreté du temps, ou même, l’accomplissement du temps. Dieu garde en mémoire le passé, mais aussi le transforme, en ce sens que le passé renouvelle sa définition en prenant place dans la vie éternelle de Dieu. Ainsi, qui nous sommes et ce qu’est le monde ne trouveront que rétroactivement leur juste définition dans l’éternité à venir. Lorsque nous recevrons cette définition rétroactive, la Création connaîtra la rédemption. C’est là qu’elle aura finalement été créée. »[xix]
« Le problème de la condition humaine n’est pas essentiellement l’ignorance. L’ignorance n’est qu’un symptôme. Le véritable problème est le péché. Le péché étend l’égo de l’individu au point de blesser d’autres individus, ce qui à son tour détruit la communauté harmonieuse au sein de l’ordre créé par Dieu. Le problème est un manque d’amour, car sans amour les divers éléments de la Création se désunissent et détruisent l’harmonie du Tout. »[xx]
Nous sommes encore loin de mettre en place le potentiel révolutionnaire de la théorie de la dichotomie entropie/syntropie, car, tristement, trop de scientifiques de la politique voient encore la politique non pas comme l’art de faire avec l’imperfection de la condition humaine, mais plutôt comme l’art de faire en dépit de celle-ci, en ignorant le rôle des facteurs d’attraction et des sensations du cœur. À vrai dire, il est tout à fait normal que ces politologues se comportent ainsi, car, en raison du fait qu’ils refusent de nous proposer une véritable théorie unifiée du monde physique, biologique, et social, ils sont obligés de « voler nos cœurs » en étouffant la vérité au lieu de « gagner nos cœurs » en la révélant. D’où l’impossibilité pour eux de mener les vérités de l’âme, de la société et de la nature vers une intégration holistique de la connaissance, et de créer la moindre vision durable et saine pour l’avenir.
Article traduit par M. P. Le Bihan
Notes
[i] Di Corpo, Ulisse & Vannini, Antonella. Syntropy: the Spirit of Love. 2015. Kindle edition.
[ii] Martel, James. Love is a Sweet Chain. Routledge. 2001.
[iii] Poirier, Maben W. Ideology: A Commentary on a Definition. Appraisal Vol. 6 No. 2 October 2006.
[iv] Ibid.
[v] Vannini, Antonella. Entropy and Syntropy: From Mechanical to Life Science. NeuroQuantology 2005 |Issue 2|Page 88-110. http://citeseerx.ist.psu.edu/viewdoc/download?doi=10.1.1.823.7967&rep=rep1&type=pdf ; Vannini, Antonella & Di Corpo, Ulisse. The New Thermodynamics and Life Energy. Syntropy 2012 (2): 33-46 http://www.lifeenergyscience.it/english/2012-eng-2-3.pdf
[vi] Di Corpo, Ulisse & Vannini, Antonella. Syntropy: the Spirit of Love. 2015. Kindle edition.
[vii] C.S. Lewis. The Poison of Subjectivism. (Part of his 1967 collection of essays titled Christian Reflections)
[viii] C.S. Lewis. Miracles: a preliminary study, Collins, London, p. 110, 1947. “Les hommes se sont intéressés à la science parce qu’ils s’attendaient à trouver une loi dans la nature, et s’ils s’y attendaient, c’est qu’ils croyaient en un Législateur [Divin]. Chez les scientifiques les plus modernes cette croyance a disparu; il sera intéressant de voir combien de temps lui survit une croyance à l’uniformité [de la nature]. Deux conséquences significatives sont déjà apparues: l’hypothèse d’une sous-nature sans loi, et le renoncement à la prétention que la science est vraie. Nous vivons peut-être plus près de la fin de l’âge de la science que nous le croyons. ” Lewis n’aurait jamais pu imaginer que, si peu de temps après sa mort, un certain lobby LGBT aurait l’audace de réfuter la vérité scientifique en niant radicalement le sexe biologique.
[ix] Coetsier, Meins G. S. Between Realities: Dawkins vs. Voegelin. First Principles Journal. 2008. http://www.firstprinciplesjournal.com/print.aspx?article=1728
[x] Selon Voegelin, la conscience a une structure double : d’une part, la dimension lumineuse ou contemplative de la conscience (pull factors); d’autre part, la dimension intentionnelle de la conscience (push factors). Les deux dimensions sont présentes dans chaque expérience humaine et, tout comme l’entropie / la syntropie, elles doivent constamment interagir et coexister de manière équilibrée. Des parallèles intéressants peuvent être établis entre la dialectique de la conscience de Voegelin et celle de Di Corpo / Vannini. Par exemple, semblable à l’idée de Vannini / Di Corpo selon laquelle il n’y aurait pas d’entropie sans syntropie, Voegelin pense qu’il n’y aurait pas d’intentionnalité sans luminosité. Dans cette optique, l’intentionnalité = la conscience, et le libre arbitre + la luminosité = la superconscience.
[xi] Runes, Dagobert D. Dictionnary of Philosophy. 1942. Accessible online: http://www.ditext.com/runes/t.html
[xii] Selon Aristote, Epistémé theoretiké est “la connaissance d’une chose dans son état pur, c’est-à-dire telle qu’elle nous est donnée indépendamment et sans l’influence de nos processus de pensée.” Poirier, Maben W. Ideology: A Commentary on a Definition. Appraisal Vol. 6 No. 2 October 2006.b
[xiii] Franz, Michael. “Ideology and Pneumapathological Consciousness: Eric Voegelin’s Analysis of the Spiritual Roots of Political Disorder” (1988).Dissertations. 2630. p.303 http://ecommons.luc.edu/luc_diss/2630
[xiv] Poirier, Maben W. “Three approaches to knowing: philosophical empiricism, relativism and personal knowledge, and their implications for the development of a science of politics.” McGill University Dissertation. http://digitool.library.mcgill.ca/R/?func=dbin-jump-full&object_id=69217&local_base=GEN01-MCG02
[xv] Ibid.
[xvi] Di Corpo, Ulisse. The three basic needs of life: material, love and value. Syntropy 2005, n. 1, pag. 108-110 http://www.lifeenergyscience.it/english/2005-eng-1-4.pdf
[xvii] Il est compréhensible que les universités ne puissent pas toujours répondre aux besoins matériels de leurs étudiants, mais je trouve répréhensible qu’elles ne répondent pas aux besoins spirituels fondamentaux de leurs étudiants en leur fournissant une vraie éducation – i.e., leur apprenant à reflechir par eux mêmes – plutôt qu’une formation dogmatique.
[xviii] Peters, Ted. God – The World’s Future: Systemic Theology for a New Era. Augsburg Fortress Publishers, 2015. Available online on Project MUSE. Il est remarquable à quel point la théorie proleptique de Ted Peters – en tout cas celle qui concerne la création de l’humanité à l’image de Dieu – va main dans la main avec la théorie de l’entropie et la syntropie. Tout comme la syntropie, la prolepse relie le futur au présent et l’éternité au temps…
[xix] Peters, Ted. God – The World’s Future: Systemic Theology for a New Era. Augsburg Fortress Publishers, 2015. Available online on Project MUSE.
[xx] ibid